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Sarcopénie la meilleure stratégie doit combiner les approches
La sarcopénie, pathologie caractérisée par le déclin de la masse et de la force musculaires avec l’avancée en âge est souvent associée à la malnutrition. Paradoxalement, les sujets âgés obèses ou diabétiques peuvent aussi être touchés par cette maladie. Des études suggèrent, en effet, que les facteurs métaboliques associés ces deux pathologies pourraient favoriser sa progression. C’est notamment le cas des cytokines inflammatoires. Quel serait alors la stratégie nutritionnelle la plus adaptée à ces sujets âgés dont certains sont obèses, pour prévenir voire traiter la sarcopénie ?
Pour répondre à cette question, un chercheur japonais a passé en revue les essais cliniques publiés jusqu’en 2015. Dix-neuf articles ont été retenus puis analysés et conduisent aux conclusions suivantes :
- Concernant l’apport protéique des sujets âgés, celui-ci est trop souvent inférieur à 0.8g/kg. Or, selon les données, il faut un minimum de 1,0 à 1,2g de protéines/kg de poids corporel, réparti sur chaque repas dont chacun fournirait 25 à 30 g de protéines de très haute qualité pour ralentir la sarcopénie. Dans une étude d’intervention, cet apport protéique consommé durant trois mois permet de réduire de 40 % la perte musculaire, comparée à celle observée chez les sujets n’en consommant que 0.8g/kg.
- D’autres facteurs nutritionnels montrent un intérêt dans la prévention de la sarcopénie et sont donc à considérer. Les protéines rapidement digestibles comme celle du lactosérum, les acides aminés essentiels, la leucine et la vitamine D ont confirmé dans plusieurs études chez les sujets âgés qu’ils pouvaient améliorer la qualité du muscle, sa force et sa performance. Dans le cadre d’un amaigrissement intentionnel, les protéines du lactosérum, la leucine et la vitamine D ont aussi prouvé leurs capacités à préserver la masse musculaire des sujets âgés obèses sous restriction calorique. Quant au métabolite actif de la leucine, le beta-hydroxy beta-methylbutyrate (HMB), il ralenti la perte musculaire consécutive à l’alitement des sujets âgés. Et combiné à de l’arginine et de la lysine, il améliore en 3 mois la performance, la force musculaire, la masse maigre et la synthèse protéique chez des sujets âgés supplémentés quotidiennement.
- L’entrainement physique de résistance doit être systématiquement associé à ces stratégies alimentaires pour déclencher la cascade des réactions conduisant à la synthèse des protéines musculaires et réduire la résistance anabolique liée à l’âge.
Le chercheur conclut qu’il faudrait idéalement combiner toutes ces stratégies pour lutter le plus efficacement contre la sarcopénie.
Source : Yanai H. Nutrition for Sarcopenia. J Clin Med Res. 2015 Dec;7(12):926-31. doi: 10.14740/jocmr2361w.