Le rôle du pharmacien d’officine dans la promotion de l’activité physique
Quel rôle le pharmacien peut-il jouer?
Réduire les inégalités sociales et territoriales en santé, notamment en augmentant le niveau d’activité physique et sportive est une des priorités du Programme National Nutrition Santé (PNNS) et du plan obésité. A l’heure actuelle, le pharmacien d’officine est l’un des rares professionnels de santé de proximité, consulté sans rendez-vous et accessible à tous. Par ailleurs, le pharmacien d’officine dispose d’une connaissance globale du patient (consommation de médicaments, contexte socio-professionnel, familial,…). L’officine pourrait être un lieu de sensibilisation et d’accompagnement pour informer des bénéfices de l’activité physique sur la santé et susciter un comportement moins sédentaire. Les pharmaciens ne pourraient-ils pas devenir les premiers interlocuteurs en ce qui concerne la pratique d’une Activité Physique ou Sportive (APS)?
L’étude Pharmaps
Lancée en début d’année, sous la direction de la Société Française de Médecine de l’Exercice et du Sport (SFMES), l’étude pilote Pharmaps a pour but de mesurer « l’efficacité de l’implication des pharmaciens d’officine dans la promotion de l’activité physique et sportive chez leurs clients connus, porteurs d’ordonnance de traitements de pathologies chroniques, en vue de modifier leur comportement sur le long terme » expliquent les promoteurs de l’étude.
Pharmaps se déroule dans onze pharmacies réparties dans toute la France. Les pharmaciens qui participent à l’étude proposent aux patients traités dans le cadre d’une maladie chronique d’intégrer l’étude. Les volontaires reçoivent alors un kit contenant un carnet d’information et de suivi, un podomètre et une liste d’offres locales d’activités physiques ou sportives, ainsi que des conseils pratiques et diététiques. Au total 1100 personnes doivent ainsi être inclues dans l’étude et suivies pendant 1 an à l’occasion d’entretiens réguliers.
L’étude Pharmaps s’attache à démontrer qu’une sensibilisation par le pharmacien de patients atteints de maladies chroniques pourrait contribuer à augmenter d’au moins 20% la pratique de l’activité physique, réduire la sédentarité de 10% et améliorer la qualité de vie des patients. L’enjeu final est de pouvoir s’appuyer sur les 22 000 officines de métropole et les 600 d’outre mer pour sensibiliser, informer le public, promouvoir la pratique d’une activité physique régulière, sécurisée et adaptée.
Le pharmacien – futur coach sportif en officine ?
Sources :Journal International de Médecine et Site internet pharmaps.org
Liens utiles :