Perte d’autonomie
La perte d’autonomie chez la personne âgée. Selon l’INSEE, la perte d’autonomie, appelée aussi dépendance, touche 2,5 millions de personnes âgées en 2015 en France.
Définition de la perte d’autonomie
L’autonomie se définit par la capacité à pouvoir assurer les actes de la vie courante. Elle s’évalue grâce à la grille AGGIR (Autonomie Gérontologique Groupes Iso-Ressources).
17 activités sont ainsi évaluées permettant de classer l’autonomie en 6 Groupes GIR.
Le GIR 1 étant la perte d’autonomie la plus élevée, la mise en place d’une aide financière est possible à partir d’un GIR 4. Celle-ci émane du conseil départemental.
Le handicap est un des premiers vecteurs de perte d’autonomie. Qu’il soit moteur ou physique, ces personnes nécessitent souvent d’une aide à domicile.
Chez les personnes âgées, il existe plusieurs causes possibles. La perte en force et masse musculaire explique très souvent l’apparition d’une dépendance. C’est ce qu’on appelle la sarcopénie. L’apparition de cette maladie est liée à une baisse des consommations alimentaires notamment en protéines et une baisse de l’activité physique. La sarcopénie fait partie des critères phénotypiques de diagnostic de la dénutrition chez la personne âgée.
Associée à cette perte musculaire, on parle également des troubles praxiques favorisant la dépendance. Ces troubles, souvent neurologiques, empêchent la personne âgée à utiliser correctement ses membres dans les actes de la vie courante : couper son aliment, cuisiner, ouvrir une bouteille, utiliser des couverts, …
La perte d’autonomie engendre des conséquences sur la qualité de vie
La perte d’autonomie entraîne de façon assez rapide des conséquences sur le confort de la personne âgée à son domicile. La personne moins autonome va s’isoler, limiter ses déplacements dans la maison (difficulté à élaborer son repas) comme à l’extérieur (moins d’achats alimentaires).
Les apports alimentaires ne seront pas suffisants entraînant une perte de poids rapide en quelques semaines. La dénutrition va ainsi s’installer.
1 personne sur 2 âgée de plus de 80 ans chute chaque année. C’est un signe révélateur d’une perte d’autonomie.
A noter que la dépendance est une des principales raisons de l’entrée en institution.
Comment adapter l’alimentation en cas de perte d’autonomie ?
Selon le niveau d’autonomie, il faudra adapter les conseils.
Si la personne est autonome dans ses déplacements et actes d’achats, il faudra veiller à ce que le contenu des repas soit suffisant pour couvrir les besoins nutritionnels.
Si la personne nécessite d’une aide pour les actes de la vie courante et que cette aide peut altérer la qualité des repas, alors il est préconisé que l’aidant puisse bénéficier d’une formation ou sensibilisation à la bonne prise en charge de l’aidé : adaptation des textures, enrichissement, fractionnement, … Une évaluation des consommations peut être réalisée par un(e) diététicien(ne) au domicile afin de proposer des conseils personnalisés.
En cas de dépendance, à domicile ou en institution, l’alimentation doit très souvent être adaptée afin de lutter contre la dénutrition des personnes âgées.
Ce qui nécessite des solutions nutritionnelles adaptées.