Perte d’autonomie
Selon l’INSEE, la perte d’autonomie, appelée aussi dépendance, touche 2,5 millions de personnes âgées en 2015 en France. La majorité d’entre elles se trouvant à domicile.
Définition de la perte d’autonomie
C’est grâce à un outil, appelé la grille AGGIR (Autonomie Gérontologique Groupes Iso-Ressources) que les médecins hospitaliers ou de ville évaluent la perte d’autonomie.
Cette grille permet d’identifier 6 groupes de niveau d’autonomie. Les personnes très dépendantes seront classées dans les groupes 1 et 2 (soit GIR 1 et 2). Les personnes ayant un niveau d’autonomie GIR 4 pourront bénéficier d’une aide financière du conseil départemental, appelée l’APA (Allocation Personnalisée d’Autonomie).
Chez les personnes âgées, c’est la perte musculaire qui est la principale cause d’une dépendance. C’est ce qu’on appelle la sarcopénie. Même si cette perte est physiologique avec l’âge, elle est accentuée par une baisse des consommations alimentaires notamment en protéines et une baisse de l’activité physique. A noter que la sarcopénie fait partie des critères phénotypiques de diagnostic de la dénutrition chez la personne âgée.
Les atteintes neurologiques sont aussi responsables de troubles praxiques favorisant la dépendance. Ils empêchent la personne âgée de réaliser correctement les actes de la vie courante : couper son aliment, cuisiner, ouvrir une bouteille, utiliser des couverts, …
La perte d’autonomie engendre des conséquences sur la qualité de vie
La perte d’autonomie entraîne de façon assez rapide des conséquences sur le confort de la personne âgée à son domicile. La personne âgée aura des difficultés pour cuisiner, faire ses courses. Elle aura peur de la chute ou de l’accident (1 personne sur 2 âgée de plus de 80 ans chute chaque année). Le risque est double : un isolement social qui va accentuer l’apparition d’une dénutrition.
La dépendance est une des principales raisons de l’entrée en EHPAD.
Comment adapter l’alimentation en cas de perte d’autonomie ?
Selon le niveau d’autonomie, il faudra adapter les conseils.
En officine, soit la personne est autonome pour se déplacer et ainsi bénéficier directement de vos conseils, soit la personne ne peut plus se déplacer et c’est le proche, l’époux(se) qui viendra vous demander des informations.
Dans tous les cas, il faudra veiller à ce que le contenu des repas soit suffisant pour couvrir les besoins nutritionnels.
Si la personne nécessite d’une aide pour les actes de la vie courante, il est fort probable que cette personne soit à risque de dénutrition. Il faudra s’assurer que l’aidé soit accompagné pour lui permettre une bonne prise en charge alimentaire : adaptation des textures, enrichissement, fractionnement, … Une évaluation des consommations peut être réalisée par un(e) diététicien(ne) au domicile ou dans l’officine afin de proposer des conseils personnalisés.
En cas de dépendance, à domicile, l’alimentation doit très souvent être adaptée afin de lutter contre la dénutrition. Des solutions existent pour pallier aux problématiques de troubles de déglutition ou pour enrichir facilement les repas.