Les maladies neuro-dégénératives
Alzheimer, Parkinson, sclérose en plaque…ces maladies neurodégénératives, qui exposent à un risque de dénutrition, nécessitent une alimentation adaptée.
Qu’est-ce que c’est ?
Une maladie neurodégénérative est une pathologie qui entraîne la dégénérescence progressive et la mort des cellules nerveuses du cerveau et de la moelle épinière.
De quelles pathologies parle-t-on ?
Ce terme générique regroupe un ensemble hétérogène d’affections comme les maladies :
- d’Alzheimer,
- de Parkinson,
- de Huntington,
- la sclérose latérale amyotrophique (ou maladie de Charcot)
- la sclérose en plaque.
Avec le vieillissement de la population et en l’absence de traitements curatifs, le nombre de personnes souffrant de ces maladies a considérablement augmenté ces dernières années. La maladie d’Alzheimer représente environ deux tiers des cas. La maladie de Parkinson est la seconde pathologie neurodégénérative la plus fréquente.
Des conséquences multiples sur l’alimentation
Ces pathologies occasionnent des troubles différents sur l’alimentation selon qu’elles affectent les fonctions cognitives ou les fonctions motrices mais conduisent toutes à une dénutrition.
Les troubles de la mémoire, du langage, de la prise en main des aliments, les tremblements, la difficulté à réaliser des mouvements fins et précis, la lenteur des gestes, la rigidité des muscles, l’instabilité de la posture et le manque de tonus dans la main rendent difficiles l’acte de manger et l’usage de couverts.
Ces pathologies en elle-même peuvent provoquer une anorexie et/ou une augmentation de la dépense énergétique (maladie de Parkinson, démences, sclérose latérale amyotrophique).
Par ailleurs, dans près de trois quarts des cas, les sujets atteints de ces maladies neurodégénératives présentent des troubles de la déglutition, qui affectent leur capacité à se nourrir et par conséquent leur risque de dénutrition et de fragilité.
De plus, des troubles du goût, de l’odorat, de la reconnaissance ou de l’acceptation de l’alimentation sont souvent présents lors des démences, de la maladie de Parkinson, de la sclérose latérale amyotrophique et ne facilitent pas la prise des repas.
Sans compter la présence fréquente d’un état dépressif et de troubles de l’humeur qui jouent un rôle néfaste sur l’envie de manger.
Des solutions nutritionnelles adaptées
Il existe des solutions nutritionnelles adaptées à ces maladies neurodégénératives.
En présence de dysphagie, une alimentation à textures modifiées est recommandée et doit être accompagnée de mesures facilitant au mieux la prise alimentaire (renforcement du goût et des odeurs, actions sur la posture, couverts, hauteur de la table…) et d’une évaluation de sa tolérance.
Sans dysphagie, il est possible de proposer des aliments à manger avec les mains non seulement pour les patients avec démence, mais aussi dans beaucoup d’autres maladies neurologiques avec handicap des membres supérieurs ou handicap cognitif. Le « manger main », permet de reprendre de l’autonomie, de manger seul ses aliments, préserve le plaisir de se servir et de choisir la quantité que l’on souhaite manger.