Sclérose latérale amyotrophique
Sclérose latérale amyotrophique
La sclérose latérale amyotrophique (ou maladie de Charcot) qu’est-ce que c’est ?
La sclérose latérale amyotrophique (SLA) ou maladie de Charcot est une pathologie neurodégénérative qui touche le système nerveux central et détruit les neurones en charge de commander les muscles.
La cause de cette affection est inconnue. Dans 90 % des cas il s’agit de formes sporadiques et dans 10 % seulement de formes familiales. Elle apparait entre 50 à 60 ans et débute par un déficit musculaire au niveau de la main, puis s’étend aux autres membres de façon asymétrique. Les muscles de la déglutition et ceux respiratoires sont touchés.
La maladie en quelques chiffres
Cette pathologie touche 2,5 habitants sur 100 000 en France. Entre 5000 et 7000 patients en sont atteints. Son incidence est élevée et augmente régulièrement. Elle a presque doublé en 20 ans.
SCLEROSE LATERALE AMYOTROPHIQUE ET NUTRITION
Surveiller l’état nutritionnel
Il est fondamental que le sujet atteint de SLA s’économise et stabilise son poids. Les apports alimentaires doivent être adaptés aux besoins car l’amaigrissement est le facteur d’accélération de la maladie le plus important avec l’exercice physique.
Une perte de poids de 5 à 10 % du poids usuel au cours des six derniers mois évoque une dénutrition.
Prendre en charge la dysphagie
Les troubles de la déglutition ou dysphagie sont fréquents avec la sclérose latérale amyotrophique. Le sujet à des difficultés à mastiquer, déglutir et à faire passer les aliments solides ou liquides de la bouche vers l’estomac. Il doit déclencher le mouvement de propulsion des aliments plusieurs fois avant d’avaler, ce qui peut le fatiguer et allonger le temps du repas.
Les troubles de la déglutition peuvent aussi favoriser les mycoses sur la langue ainsi que des sécrétions collantes en abondance.
Un risque élevé de dénutrition
Les sujets atteints de SLA sont fortement exposés au risque de dénutrition en raison :
- D’une augmentation de leurs besoins énergétiques et protéiques liée à la pathologie,
- D’une diminution de la prise alimentaire consécutive à la dysphagie, à l’insuffisance respiratoire, à la fatigue qu’elle engendre et à la perte d’appétit,
- De troubles du goût, de l’odorat, de la reconnaissance ou de l’acceptation de l’alimentation.
2 Association pour la recherche sur la sclérose latérale amyotrophique et autres maladies du motoneurone. https://www.arsla.o
UNE PRISE EN CHARGE NUTRITIONNELLE INDISPENSABLE
Des solutions nutritionnelles adaptées
Pour couvrir les besoins énergétiques en présence de troubles de la déglutition, des modifications de textures visant à changer la consistance des aliments sont nécessaires. Elles doivent être accompagnées de mesures facilitant au mieux la prise alimentaire comme le renforcement du goût et des odeurs, des actions sur la posture, une vaisselle adaptée….
Des conseils simples à proposer
- Quelques conseils simples peuvent être donnés au patient et à ses aidants comme :
- Respecter une position verticale de la tête pendant les repas (collier cervical retiré),
- Fractionner les repas en intégrant des collations ou des Compléments Nutritionnels Oraux pour prévenir la dénutrition,
- Bien faire racler la gorge et utiliser une eau pétillante pour stimuler la déglutition et rincer la bouche,
- Adapter la texture des aliments (hâché, mixé, etc.),
- Garder la bouche fermée après une gorgée ou une bouchée,
- Utiliser des verres à large ouverture qui permettent de boire sans relever la tête,
- proposer des boissons fraiches et pétillantes et aromatisées qui stimulent le réflexe de déglutition ou de l’eau gélifiée
Source : Camu W. Prise en charge d’une personne atteinte de sclérose latérale amyotrophique. Actualités Pharmaceutiques 2020 vol 59 (593).
Des compléments nutritionnels oraux peuvent aussi être consommés en dehors des repas pour augmenter en quantité et en qualité les apports alimentaires.
Pour plus d’information sur ces solutions (lien vers les solutions nutritionnelles proposées par Nutrisens)