Troubles praxiques
Les troubles de la praxie ont des conséquences défavorables sur la prise alimentaire. Des solutions nutritionnelles existent pour prévenir le risque de dénutrition.
Qu’est-ce que c’est ?
Les troubles de la praxie se manifestent par une difficulté à réaliser certains mouvements de la vie quotidienne. Il s’agit de problèmes de coordination et de motricité fine qui, par exemple, entraînent des difficultés pour saisir les objets et les manipuler (utiliser des couverts, éplucher un fruit avec un couteau, ouvrir une serrure avec une clé…), mais aussi pour effectuer les gestes habituels du quotidien comme s’habiller, faire les lacets de ses chaussures, serrer la main ou encore dessiner. Certains troubles de la praxie se traduisent aussi par une incapacité à siffler, souffler, tirer la langue et plus handicapant, à réaliser des gestes réflexes comme la mastication et la déglutition.
Quelles en sont les causes ?
Les troubles de la praxie sont, en général, provoqués par des lésions au niveau des aires du cerveau qui mémorisent les séquences apprises des mouvements. Ces lésions peuvent provenir d’un traumatisme crânien, d’un accident vasculaire cérébral (AVC), d’une maladie neurodégénérative (Alzheimer, Parkinson, etc.) ou d’une tumeur cérébrale.
Des conséquences sur l’alimentation
Saisir ses couverts, couper les aliments, les porter à sa bouche… cette succession de petits gestes nécessaires au bon déroulement d’un repas peut être difficile à effectuer pour une personne souffrant de troubles de la praxie. Sans compter que certains troubles occasionnent aussi des problèmes de mastication et de déglutition. Ces difficultés peuvent causer une diminution de la consommation alimentaire, qui à terme peut conduire à la dénutrition dont les conséquences peuvent être dramatiques : perte musculaire, fatigue, risque de chutes et de fractures, vulnérabilité aux infections, mauvaise cicatrisation, aggravation des maladies existantes.
Des solutions nutritionnelles adaptées
Il existe des solutions nutritionnelles adaptées aux difficultés de préhension et qui permettent de manger sans l’aide de couverts et de préserver l’autonomie du mangeur : le manger main.
La texture épaissie et le format réduit à la taille d’une bouchée de ces aliments les rendent facile à saisir et non cassants. L’aide d’une tierce personne lors des repas peut alors être allégée.
Ces aliments peuvent aussi être associés à des aliments mixés et liquides dont l’ingestion sera facilitée par l’utilisation d’une paille, lorsque cela est possible.
Dans le cas d’un trouble de déglutition (dysphagie), des aliments à textures modifiées peuvent être conseillés.